VISITE DU MOIS. BIO VRAC N 2.
REDÉCOUVRIR LA QUALITÉ RÉELLE DES ALIMENTS.
Entre le bio industriel aseptisé et l’ascétisme vegan militant, on a parfois oublié qu’un aliment réellement bio est une affaire de santé mais aussi… de goût ! Pour nous le rappeler, ma petite interview de Philippe Polomé, responsable achat chez biovrac, mon magasin bio préféré qui vient d’ouvrir une seconde adresse à Schaerbeek. Le système BWI y trône aussi fièrement. Quand je vous parlais de bon goût !
Ouvert en 2015, BIOVRAC a été dès ses débuts un magasin bio pionnier. Notamment pour la qualité de l’eau. Après le magasin de la rue Meyerbeer, à Uccle, le nouveau manager, Davy, a ouvert une seconde adresse à Schaerbeek, rue Georges Raeymaekers, entre l’hôpital Paul Brien et le début d’Evere.
Aquaconscience : Philippe, je ne résiste pas au plaisir, puisqu’on va parler de goût, de vous demander la réaction des clients du biovrac de Schaerbeek après avoir découvert l’eau conseillée par Aquaconscience, accessible grâce à l’installation récente d’un purificateur BWI.
Philippe Polomé : Des clients m’ont surtout parlé de sa texture très douce, très légère, mais aussi de la beauté des fruits et des légumes plongés dans sa pureté. Au niveau du goût, j’ai entendu qu’elle convenait à merveille pour les infusions de plantes, de thés car elle respectait leurs caractéristiques.
Aquaconscience : Et au niveau écologique ?
Philippe Polomé : Nous nous sommes toujours posé la question du type d’eau à consommer dans le magasin, dès l’ouverture à Uccle. Nous étions face au dilemme : politique du Zéro déchet ou qualité d’eau minérale en bouteille ? Mais ces palettes de bouteilles en plastique à l’entrée d’une adresse bio… Cela devenait impossible. Notre collaboration avec Aquaconscience a permis à nos clients d’avoir accès à une eau de qualité supérieure, purifiée, à un prix raisonnable. Ceux-ci pouvaient revenir avec les mêmes bidons, accessibles chez nous, répondant ainsi aux exigences du Zéro déchet. De plus, pas de stockage coûteux, ni de transport polluant. Le concept n’a pas changé à Schaerbeek.
Sélection des filières
Aquaconscience : Quelle est votre manière de travailler pour assurer la qualité d’un fruit, d’un légume bio, sa teneur en vitamines, ses minéraux organiques, mais aussi ses saveurs ?
Philippe Polomé : Avant tout, je défends l’idée d’un goût réel des aliments. Le bio industriel envahit les magasins avec son lot d’”arômes naturels” ajoutés. Évidemment, quand on fait pousser des asperges dans un désert ou dans d’immenses serres, il faut rajouter des vertus gustatives ne pouvant exister dans des fruits ou légumes cultivés hors sol ou dans d’immenses monocultures intensives détruisant la richesse du sol. Sans parler de la biodiversité ! Tout cela se paie au niveau du goût.
Aquaconscience : Quelles solutions alors ?
Philippe Polomé : D’abord, nous avons une sorte de philosophie “do it yourself”. Les aliments sont accessibles “en vrac”, dans toute leur intégrité, à cuisiner soi-même. Je ne sélectionne pas des plats tout faits. Ensuite, tout est une question de filière. Il faut travailler avec des personnes qui entretiennent des contacts réguliers avec les producteurs, des personnes qui assurent une traçabilité et cultivent le sens des responsabilités en cas de souci. Un gros trader vend au plus offrant. Mais ce genre de commerce, fonctionnant en flux tendu, charriant d’immenses volumes achetés aux quatre coins de la terre, est aussi sensible à des événements comme la guerre en Ukraine, par exemple. En choisissant le local, les rapports humains, la confiance, nous avons peu de problèmes de transport, d’approvisionnement.
Aquaconscience : Plutôt rassurant dans le contexte actuel, merci Philippe.